Vignoble : Beaujolais

Beaujolais

Mais au fait, le Beaujolais ne serait-il pas bourguignon ? C'est la première question qui vient à l'esprit lorsque l'on parle du Beaujolais. Administrativement ce vignoble fait partie de la Bourgogne viticole depuis le jugement du tribunal de Dijon en 1930, il faut dire qu'à cette époque le lien bourguignon paraissait logique car le Beaujolais avait une modeste réputation, c'est aujourd'hui bien autre chose !

Ses caractères géographiques sont cousins de ceux de la Bourgogne et particulièrement du Mâconnais avec lequel il flirte. Ce vignoble représente en superficie trois départements réunis du vignoble Bourguignon, plus sa qualité grandissante, c'est dire qu'il est tantôt jalousé, tantôt récupéré.

Le cépage constant est le Gamay noir à jus blanc, à ne pas confondre avec le Gamay noir à jus rouge, tout à fait médiocre, les autres cépages sont le Chardonnay, le Pinot noir, le Pinot gris, et l'Aligoté.

Le Beaujolais était un petit vin apprécié des Lyonnais et des gens de la région, son heure de gloire a sonné le jour où des vignerons le proposèrent à Paris…

Adopté sur le champ, le Beaujolais est devenu un grand personnage, ses crus sont le Juliénas, le Saint-Amour, le Chénas, le Moulin-à-vent, le Fleurie, le Chiroubles, le Morgon, le Régnié, le Brouilly, et Côte de Brouilly, ces vins sont gouleyants, joyeux, vifs, telle une gerbe de fleurs. Les plus grands cuisiniers les mettent à l'honneur en les mariant à leurs spécialités, coq au vin de Juliénas, plus léger que le coq au Chambertin, moins onéreux bien sur, l'andouillette au Beaujolais…

Chaque année l'arrivée du beaujolais nouveau est saluée et amplement fêtée. Un vin est dit nouveau entre sa récolte et la suivante, il est dit primeur entre sa récolte et une date X, fixée ultérieurement par des règles européennes. Notre Beaujolais nouveau est en fait un Beaujolais primeur, il fait ses premiers pas le troisième jeudi de Novembre en fanfare et pas avant minuit. Sa cuvaison est donc courte avec des raisins entiers, malgré la vivacité d'un vin très jeune, qui n'a rien à voir avec la qualité des crus du vignoble, il a transformé le marché et l'économie du Beaujolais.

San Antonio et René Fallet ont apporté la touche " littéraire " avec le roman " le beaujolais est arrivé ", les cafés et les restaurants ont compris tout l'intérêt commercial et affichent l'arrivée du Beaujolais, les confréries festoient…